Un réseau de bots, plus connu sous le nom de botnet, est un cluster d’appareils connectés à Internet, secrètement compromis et contrôlés par des cybercriminels qui les utilisent pour exécuter des attaques à grande échelle, voler des données et manipuler des systèmes numériques.
Parmi les aspects fondamentaux d’un botnet, on peut citer :
Les vecteurs d’infection : Les cybercriminels utilisent des techniques sophistiquées pour infiltrer et contrôler les appareils électroniques. Ces méthodes s’appuient sur des tactiques d’ingénierie sociale, en incitant des personnes à communiquer des informations sensibles ou à cliquer sur des liens d’hameçonnage (phishing). D’autres stratégies exploitent les vulnérabilités des logiciels ou utilisent des sites web infectés pour déclencher des téléchargements automatiques de logiciels malveillants. Les appareils peuvent également être compromis au moyen d’e-mails, de SMS, de publicités ou de sites web malveillants.
L’infrastructure de commande et de contrôle : Les hackers mettent en place des canaux de communication secrets qui utilisent des outils comme la messagerie instantanée IRC (Internet Relay Chat), les réseaux peer-to-peer, le protocole HTTPS et les liens chiffrés. Ils utilisent ces canaux secrets pour envoyer des commandes silencieuses aux ordinateurs piratés et les faire exécuter ce qu’ils souhaitent.
La diversité des matériels informatiques : Les botnets sont constitués de nombreux appareils disposant de différentes capacités à traiter l’information. Ces différents matériels permettent aux botnets d’exécuter des attaques adaptatives qui évoluent dans le temps. Ils peuvent ainsi exploiter différentes faiblesses et il est difficile de se protéger contre eux.
Les attaques des botnets sont extrêmement complexes et nécessitent un grand savoir-faire. Un hacker doit adopter une approche systématique pour utiliser avec succès des botnets. Voici une description simplifiée du fonctionnement d’une attaque par un réseau de bots :
Compromission initiale : Les hackers infiltrent un appareil en ciblant les points faibles des logiciels installés. Après avoir installé un logiciel malveillant sur l’appareil, les hackers peuvent y accéder à distance et en prendre le contrôle.
Mouvement latéral : L’appareil infecté tente ensuite de propager l’infection et de compromettre d’autres appareils dans son réseau. À chaque nouvel appareil infecté, le botnet croît en taille et en puissance. Plus le botnet se répand dans le système, plus il devient difficile de l’arrêter.
Allocation de ressources : Une fois que le botnet est bien intégré, le hacker attribue des fonctions aux appareils. Chaque appareil infecté joue un rôle dans l’attaque. Le hacker coordonne tous ces rôles et rend le réseau beaucoup plus efficace.
Logiciels malveillants modulaires : Les criminels élaborent des cadres adaptables et flexibles qui peuvent se mettre à jour de façon dynamique pour répondre à l’évolution des besoins en matière de sécurité.
Mécanismes furtifs : Pour ne pas être détectés, les hackers exécutent des programmes spéciaux comme des rootkits (programmes malveillants furtifs) qui peuvent compromettre les systèmes au niveau du noyau. Cette approche permet de masquer les fichiers et les processus malveillants des programmes antivirus et des logiciels de sécurité. Le botnet peut ainsi survivre plus longtemps.
Brouillage des communications : Le hacker masque les signaux à l’aide de stratégies comme le chiffrement avancé, les algorithmes de création de domaines et les communications multiprotocoles. Ainsi déguisées, les transmissions de données échappent aux mécanismes de détection traditionnels et masquent la source de l’attaque.
Contrôle adaptatif : Le cerveau de l’attaque crée des mesures d’autorégulation du botnet au fur et à mesure que celle-ci se déroule. Ces mesures permettent au botnet de se reconfigurer rapidement en cas de perturbation.
Si l’on veut créer des défenses efficaces, il est essentiel de comprendre les différences entre les cybermenaces courantes comme les attaques de réseaux de bots, le bourrage d’identifiants et les attaques par force brute. Si ces méthodes ne sont pas bien comprises, les protections mises en place peuvent être insuffisantes et les données utilisateur sensibles courir un risque.
Voici ce qui différencie ces attaques :
Type d’attaque | Réseau de bots | Bourrage d’identifiants | Attaque par force brute |
Périmètre de l’attaque | Attaques multicibles à grande échelle entraînant la compromission de nombreux appareils. | Larges, axées sur plusieurs comptes sur différentes plateformes. | Étroites, ciblant un seul compte ou système. |
Complexité technologique | Élevée : nécessite une coordination des appareils et de l’infrastructure infectés. | Modérée : utilise des outils automatisés pour tester les identifiants volés. | Faible à modérée : repose sur le cassage systématique de mots de passe. |
Exigences en matière de ressources | Très élevées : nécessite une infrastructure étendue, la compromission de nombreuses machines et une gestion du réseau. | Modérées : nécessite des bases de données d’identifiants et une automatisation. | Faibles à modérées : nécessite une puissance de traitement pour générer et tester des mots de passe. |
Impact potentiel | Extrêmement élevé : peut lancer des attaques DDoS (déni de service distribué) massives, des fuites de données, des fraudes financières et une large perturbation du système. | Élevé : potentiel de prise de contrôle de comptes, usurpation d’identités, fraude financière et accès non autorisé. | Modéré : risque d’accès non autorisé, compromission du système et fuite potentielle de données. |
Difficulté de détection | Modérée à élevée : nécessite une surveillance avancée du réseau et des techniques de détection des anomalies. | Modérée : évitable avec une authentification multifacteur et une surveillance des connexions. | Faible à modérée : atténuée à l’aide de politiques de rate limiting et de verrouillage des comptes. |
Persistance | Très élevée : peut maintenir une prise de contrôle et une adaptabilité à long terme du réseau compromis. | Modérée : en général, persiste jusqu’à ce que les identifiants ne soient plus valides. | Faible : limitée par des mécanismes de détection et de prévention. |
La protection de vos activités en ligne contre les botnets exige la mise en place d’une stratégie de cybersécurité proactive. Il est indispensable de mettre en œuvre des défenses adaptatives multicouches pour lutter contre des menaces qui évoluent constamment. Les outils de sécurité que vous choisissez doivent donc être capables d’apprendre et de s’adapter en permanence pour garder une longueur d’avance sur les dernières tendances en matière d’attaques.
Voici quelques moyens de vous protéger contre les botnets :
Déployez un logiciel d’apprentissage automatique (machine learning) pour détecter les activités inhabituelles que les humains pourraient ne pas voir. Il va rechercher les signaux d’avertissement subtils indiquant qu’un botnet est peut-être en train d’accéder à vos systèmes sans autorisation. Reconnaître des menaces à un stade précoce vous permet de stopper les attaques avant qu’elles ne causent des dommages.
Configurez votre réseau de telle sorte que les bots ne puissent pas s’y propager facilement si un système est attaqué. Ainsi, même si des bots pénètrent dans une machine, ils y resteront confinés. Si votre réseau est bien conçu, les attaques automatisées seront limitées à de petites parties de votre infrastructure.
Les hackers exploitent souvent les faiblesses connues des programmes pour accéder à votre réseau. Pour s’en protéger, les entreprises doivent vérifier l’absence de vulnérabilités dans tous leurs systèmes et installer des correctifs de gestion des bots dès que possible.
Utilisez des outils avancés pour surveiller l’activité des utilisateurs et du système et rechercher les comportements inhabituels qui pourraient indiquer l’activité d’un botnet. La surveillance des tentatives de connexion suspectes, des téléchargements inattendus ou des modèles irréguliers peut vous aider à réagir efficacement aux attaques automatisées.
Les bots s’attaquent souvent à des systèmes en utilisant des identifiants de connexion volés. Les entreprises peuvent mettre en place des méthodes d’authentification plus intelligentes qui évaluent chaque tentative de connexion en fonction du contexte, comme l’emplacement géographique ou des modèles de comportement. Avec cette approche basée sur le contexte, il est beaucoup plus difficile pour les bots d’exploiter des noms d’utilisateurs et des mots de passe volés.
Certains services collectent des données sur les dernières stratégies en matière de botnets et les logiciels malveillants utilisés pour cibler les ordinateurs des entreprises. En suivant les plateformes de veille des menaces, vous pouvez mettre régulièrement à jour votre protection pour lutter contre les stratégies les plus récentes des botnets.
L’utilisation de systèmes de réponse high-tech permet de contenir rapidement les attaques à l’aide de schémas d’apprentissage automatique. Ces plateformes peuvent rapidement analyser et isoler les parties affectées pour limiter l’impact de l’infiltration de botnets.
Déployez des pare-feu d’applications web de nouvelle génération dotés de capacités approfondies d’inspection des paquets et d’autres outils spéciaux pour évaluer le trafic à la périphérie de votre réseau et bloquer les attaques des botnets. Une sécurité renforcée à la périphérie constitue une défense supplémentaire contre les menaces automatisées sur les réseaux.
Il est indispensable de disposer des solutions les plus récentes pour se défendre contre des réseaux de bots extrêmement adaptatifs. Les entreprises doivent sans cesse actualiser leurs défenses, utiliser les outils les plus récents et réfléchir de façon stratégique pour déjouer l’infiltration des botnets et les attaques.
La solution Bot Management de Fastly assure une sécurité intelligente et renforcée qui identifie et neutralise systématiquement les botnets.
Parmi les avantages de l’outil de gestion des bots de Fastly, on peut citer :
Une perturbation des botnets à la périphérie : Le système bloque le trafic des bots avant qu’il ne pénètre dans vos serveurs. Il protège ainsi leurs performances et assure leur sécurité.
Une adaptation dynamique aux menaces : Fastly adapte automatiquement ses mesures de contre-attaque en fonction de l’évolution des tactiques des botnets pour renforcer et actualiser la sécurité.
Une analyse complète du trafic : Le logiciel surveille et identifie tout le trafic réseau entrant. Cette approche permet de repérer de façon précoce les schémas liés aux activités de botnets.
Une protection du faible niveau de latence : En opérant à la périphérie du réseau, le système de gestion des bots maintient une faible latence pour les utilisateurs légitimes, tout en stoppant les menaces.
Des défenses multicouches avancées : Les nombreuses couches de défense de Fastly luttent ensemble contre les botnets. La première couche assure une détection des attaques en masse, suivie d’une limitation du débit (rate limiting) et de divers mécanismes de tests de type question-réponse.
Des règles de sécurité personnalisables : Avec Fastly, vous pouvez personnaliser les règles de filtrage pour répondre précisément à vos besoins de protection.
Des informations et un reporting détaillés : Le système produit des rapports détaillés qui suivent les attaques de botnets dans le temps. Les rapports permettent de mettre en place des défenses plus efficaces en indiquant les nouveaux comportements des bots.
Vous avez du mal à protéger votre entreprise contre les attaques des réseaux de bots ? Demandez une démonstration à Fastly dès aujourd’hui.